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La disparition des poissons dans l'estuaire ?

 


La civelle ou pibale


L'esturgeon


La lamproie


L'alose


Le maigre

 



Un tramail


 


Galerie de carrelets

 


Galerie de bateaux

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La pêche
dans l'estuaire de la Gironde

                                          Plus grand estuaire d'Europe, la Gironde a été et reste l'un des plus riche en variétés de poissons, en particulier migrateurs : esturgeon, pibale, lamproie, alose, maigre...

Malheureusement l'activité humaine et ses excés ont très dégradé la ressource : l'esturgeon a pratiquement disparu, la pibale semble mal en point et l'alose n'est pas au mieux...

Cause ou effet, la pêche professionnelle sur l'estuaire, qui vit essentiellement de ces poissons (et en particulier de la pibale), s'y porte mal : il y a 20 ans, 280 marins étaient inscrits au registre des affaires maritimes.
En 2003 ils ne sont plus que 55 ...et "une grosse vingtaine" en 2009 ? ....

L'estuaire de la Gironde est classé en zone maritime jusqu'au bec d'Ambès : ses pêcheurs professionnels ont le statut de marins pêcheurs et peuvent pratiquer sur l'ensemble de son étendue.

A part l'esturgeon dont la pêche est interdite depuis 1982 ( la Gironde est le seul estuaire d'Europe où il vient encore se reproduire ), la pêche de ces poissons migrateurs s'étale sur toute l'année :
- la pibale de novembre à mars,
- la lamproie marine à partir de décembre, jusqu'en mai,
- l'alose en mars-juin,
- le maigre en juin-juillet, entre Talmont et Meschers.

Parmi les autres poissons de mer plus classiques qui peuvent être pêchés dans l'estuaire on trouve :
- le bar en été,
- le carrelet ou plie,
- la crevette grise en été
- la sole
- le mulet
...

La réglementation
- L'estuaire de la Gironde est domaine maritime jusqu'au bec d'Ambès ; la réglementation de la pêche y est celle du domaine maritime : voir sur le site du ministère de la mer la déclaration préalable de l’activité de pêche maritime de loisir et la réglementation sur le site des affaires maritimes .
- Au delà du bec d'Ambès, remontant Dordogne ou Garonne la réglementation est celle du domaine fluvial et on peut regarder sur le site de la fédération de pêche de Gironde

Le tramail
C'
est un filet flottant en surface ou entre deux eaux, autorisé pour la pêche de rivière ou cotière, professionnelle ou de plaisance ( 50 m maxi autorisés, maillage minimum 50 mmm )
Alors qu'un filet simple n'a qu'une nappe maillée, les tramails sont constitués de 3 nappes : entre deux nappes de grandes mailles (les armails), se trouve un filet souple de petites mailles .Les poissons se prennent dans le filet intérieur comme dans des poches et sont retenus par les grandes mailles du filet extérieur.
Revers de la médaille l'extraction des poissons est un peu plus délicate qu'avec le filet simple car les poissons sont plus attachés dans leurs poches.

Ils sont équipés de flotteurs et de cordes plombées.
La grandeur des mailles et le plombage sont variables suivant le poisson pêché et l'enfoncement recherché ; par exemple pour la pêche à la sole ou tout autre poisson plat on essaiera d'avoir un tramail de fond.
Le tramail pour le maigre sera à larges armailles....
Il est souvent utilisé en filet dérivant, fixé d'un coté au bateau qui se laisse filer dans le courant, de l'autre ( très loin du bateau souvent) à un gros flotteur, lui aussi dérivant : l'ensemble suit les flots.

Le carrelet
C'est un filet de pêche de forme carrée qui capture les poissons qui se trouvent au dessus du filet quand on le remonte.
- Carrelets mobiles, utilisés depuis une barque ou un bateau,
- Carrelets fixes comme sur l'estuaire : soumis à autorisation, la plate-forme et la cabane depuis lesquels le pêcheur amateur monte et descend ce filet a pris aussi par extension le nom de carrelet dans le langage courant. Très recherché, il se monnaye très cher !
A ne pas confondre avec le poisson carrelet, ou plie !!

Les bateaux
Il y a longtemps, la petite yole, qui continue d'être utilisée ponctuellement, était de rigueur...
Lorsque les prix et les tonnages pêchés de civelles, d'aloses ... l'ont permis, un certain nombre de pêcheurs ont investi dans des bateaux et moteurs plus conséquents, "chalutiers" aux ailes déployées sur l'estuaire, d'abord en bois, puis en matériaux plus modernes ...Revers de la médaille, ils coûtent cher, à tous points de vue.

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